Avant le tournage, Gabin qualifia Bardot de
"Chose qui se promène toute nue". Après, il parla de
"vraie professionnelle".
Brigitte Bardot raconte :
" Lors de ma première scène dans le film, émue et intimidée, je n'arrêtais pas de me tromprer et de bafouiller. Enervée, j'étais prête à éclater en sanglots et à me réfugier dans ma loge. Alors Gabin, qui n'avait que trois mots à dire, s'est trompé volontairement pour me mettre à l'aise. Tout le monde s'est mis à rire. L'atmosphère fut détendue et je ne me suis plus trompée. Je crois qu'il m'aimait bien, il m'appellait " la gosse ". Mais il est resté insondable pour moi. "
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Grâce à Claude Autan-Lara et à Georges Simenon, Bardot trouve ici un grand rôle, dramatique et sensuel, face à un Gabin impressionnant en avocat oubliant toute respectabilité pour vivre une passion sans limite avec sa jeune et belle cliente. Face à Gabin, Brigitte Bardot est parfaite dans un rôle, écrit sur mesure, de femme enfant sensuelle, innocente et perverse. A la fois appât et proie.
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Opposée à Jean Gabin, bourgeois en proie au démon de midi, Brigitte Bardot reste fidèle à son personnage de symbole sexuel qui la caractérise depuis son triomphe dans ET DIEU CRÉA LA FEMME. "Je suis, dit-elle, une petite femelle et il faut me laisser faire ce que je veux". Les scènes où elle s'offre à Gobillot, en relevant sa jupe et où, elle se promène nue firent scandale à l'époque.