Ils ont tous les mêmes manières
De peser au creux de nos lits
Abandonnés à leur mystère
Sans façons, désertants nos vies
Ils ont tous les mêmes manières
Les hommes les hommes... endormis
Ils ont tous le même visage
Sereins, détendus, rajeunis
Ils ressemblent aux enfants sages
Comme parfois ils sourient
Ils ont tous le même visage
Les hommes les hommes... endormis
Repus et allanguis
Au creux de nos bien-êtres
Ils dorment lourdement
Inexorablement
Avec de l'insistance
Même de l'insolence
Ils dorment libérés
Loin de tout loin de nous
Les éternelles inquiètes
Les amoureuses attendries
Nous les curieuses
On les guettent
Avec des ruses de souris
Nous les éternelles inquiètes
On les guettent on les guettent
Les hommes endormis